IVM vs IRB!

Appelé mercredi à commenter dans les médias le nouvel indice de l'OCDE, l'Indice Vivre Mieux (IVM),je n'ai pas été surpris de réaliser que sur les 11 sous-indices que comporte l'IVM, 8 d'entre eux correspondent exactement à des facteurs d'influence du bonheur de l'IRB. Les autres sont sous-entendus, dont deux adressent la problématique de la sécurité (sécurité physique et logement), élément dont je sais l'importance, mais que je n'ai pu encore intégrer comme 25e facteur d'influence du bonheur. La performance du Canada est excellente, 2e derrière l'Australie, ce qui ne me surprend pas non plus. Mais un tel indice (IVM) représente pour moi un pas en avant. Sitôt que l'on réfère à des notions autres que strictement économiques et financières pour juger d'une société, on progresse. Le facteur humain est certes plus subjectif et plus difficile à évaluer, mais il transcende le seul facteur économique. Et pour quel sous-indice de l'IVM croyez-vous que le Canada enregistre sa plus faible note? Celui de la gouvernance. Et bien! Là aussi, je ne suis guère surpris. La plus belle preuve de cette faiblesse au niveau de la gouvernance, outre le faible tôt de participation aux élections, c'est l'incroyable individualisme dont font preuve les Canadiens (et Québécois), individualisme en partie causé par un important bris de confiance de la population envers les différents pouvoirs (politique, médiatique, judiciaire, syndical). Ce bris de confiance est majeur et n'est pas sans paver la voie à une certaine dérive démocratique. L'indifférence, le scepticisme, l'absence de mobilisation, de participation, de projet rassembleur et de leadership incitent les gens à se retourner vers eux-mêmes et à faire de leur nombril, leur univers. Et on nous casse encore et toujours les oreilles avec l'éternelle solidarité des Québécois. Faudrait peut-être enlever nos lunettes roses et regarder la réalité en face.