L'accessibilité n'est pas qu'une notion financière!

Dans le conflit sur la hausse de frais de scolarité, une notion est complètement absente du débat. D'un côté comme de l'autre. Celle de l'accessibilité psychologique. Pourtant, elle est primordiale. On préfère plutôt ramener le débat à une notion essentiellement comptable. Les chiffres et la finance, on le sait, sont bien plus faciles à comprendre et à expliquer pour démontrer quelque chose que toute notion issue de la psychologie dans son sens large.

Le prix psychologique d'un produit ou d'un service, malgré ce que vous pouvez en penser, est au cœur de toute stratégie marketing. Le prix psychologique répond à une grande question fondamentale. Combien les gens sont prêts à payer pour un produit X ou un service Y?

C'est ce qui fait que parfois, sans le savoir, on paie très cher pour quelque chose qui est loin de valoir ce prix alors qu'à d'autres occasions, le prix payé est avantageux par rapport à ce que l'on obtient en retour. Ce prix psychologique est suffisamment puissant qu'il détermine ou le succès ou l'échec et ce, peu importe sa réelle valeur.

N'en déplaise à tous les biens pensants de ce monde, l'accessibilité financière n'échappe pas à cette dynamique. Cette accessibilité n'est pas jugée que rationnellement par ceux qui auront à décider s'ils passent trois, quatre, cinq ou six ans de leur vie sur les bancs de l'école, mais aussi émotivement, d'un point de vue psychologique. C'est ainsi. C'est humain. C'est la réalité. Ce principe est universel et vaut également pour les études supérieures.

Ce prix psychologique peut en inciter plusieurs à emprunter d'autres voies que celles des études supérieures. Et c'est principalement à ce niveau que le bât blesse. Le prix psychologique associé à des études supérieures ne passe tout simplement pas et pour cette raison, entre autres, les hausses annoncées constituent un frein à leur accessibilité et doivent être revues et, pourquoi pas, indexées annuellement en fonction du coût de la vie.