Plus d'affinités, plus de contacts!

Plus d'affinités, plus de contacts!

Est-ce les affinités qui expliquent les contacts ou les contacts qui engendrent les affinités?

C'est en quelque sorte le syndrome Hygrade. On pourrait penser que les effets opèrent également dans les deux sens, mais dans cette dynamique, c'est encore vers la mère que les contacts sont les plus nombreux.

Fréquence comparative des contacts avec ses parents

Ainsi, dans une proportion de 59%, les enfants disent contacter régulièrement leur mère (toutes les semaines) alors que cette proportion baisse à 43% pour leur père. La mère serait-elle aussi l'interlocuteur de choix des enfants? Le serait-elle en raison de sa plus grande écoute, d'une meilleure disposition ou d'une disponibilité qu'elles s'accordent. Probablement toutes ces réponses à la fois.

Les filles sont aussi plus nombreuses que les fils à contacter leur mère sur une base régulière ou même quotidienne. Il en va de même aussi avec leur père. La communication et les échanges, de toute évidence, sont bien plus l'affaire des femmes que celle des hommes.

Parmi les autres segments socio démographique, les personnes qui vivent seules et les enfants uniques sont ceux affichant la plus grande fréquence de contacts avec leur mère. Cette fréquence, par contre, diminue avec l'âge des répondants ainsi que leur niveau de scolarité.

Et pour confirmer une fois de plus l'incidence de ses relations avec sa famille sur l'évaluation de son bonheur, le groupe disant que les contacts avec leurs parents sont rares ou inexistants affiche un IRB moyen de 70,40, presque dix points en dessous de ceux qui les contactent tous les jours.

Les contacts obligés

« Bon, il faudrait bien que j'appelle mes parents ». Cette phrase souvent entendue suggère que le contact est obligé, d'une certaine façon. Et bien cette obligation semble moins présente que l'on pense, car 70% des répondants ne contactent jamais leurs parents par obligation et de ceux qui le font, seulement 24% le font à l'occasion.

Cette obligation est davantage ressentie par les personnes plus âgées et celles affichant des revenus très élevés.

Mais si la mère est celle que l'on contacte le plus souvent et avec laquelle les enfants développent le plus d'affinités, c'est aussi, d'une certaine manière et possiblement de façon inconsciente, parce qu'elle le provoque. Ainsi, alors que 74% des répondants ne sentent jamais aucune pression de la part de leur père de le contacter, cette proportion chute à 58% pour leur mère. Intérêt plus grand, besoin de tout savoir, de contrôler, d'aider??? La liste des raisons pourrait être longue, mais la famille, c'est définitivement l'affaire de la mère.