Le bonheur dans la francophonie

Le bonheur dans la francophonie


L'IRB présente les derniers résultats cumulés pour le Québec (58 330 répondants), la France (34 371 répondants) et, pour la première fois, la Belgique francophone (2 795 répondants).

Un constat s'impose, le même qu'en 2010 et 2013. Les Québécois s'évaluent nettement plus heureux que les Français et, maintenant, les Belges. Le prochain graphique ne laisse aucun doute. Ces résultats sont corroborés de belle façon par l'IRB pondéré (évaluation du niveau de bonheur en fonction des réponses fournies dans le questionnaire), les écarts s'accentuant même légèrement.

IRB général (auto évalué) et pondéré (calculé)

Ainsi, l'IRB de la ville québécoise s'avérant le plus faible IRB (Montréal avec 74,30) serait encore nettement plus élevé que celui de la France et de la Belgique.

Des résultats qui s'expliquent

Ces résultats prennent tous leur sens lorsque l'on jette un coup d'œil à la performance des pays/régions en fonction des 24 facteurs d'influence du bonheur tel que recensé par l'IRB. Pour les québécois, dix-sept de ces facteurs s'avèrent positifs alors que c'est presque l'inverse que l'on observe pour la France et la Belgique.

Performance des 24 facteurs par pays/région

Quelques constats

Mais au-delà de ces chiffres et comparaisons, certains constats s'imposent. Fidèles à toutes les études dans le domaine et dans presque tous les pays, les femmes s'évaluent plus heureuses que les hommes. L'écart n'est pas énorme, deux à trois points, mais il est systématique.

Autre constat plus inquiétant, le niveau de bonheur en fonction de l'âge. Contrairement à 2006 (année de fondation de l'Indice relatif de bonheur), le niveau de bonheur des plus jeunes (18-34 ans) est maintenant le plus faible parmi les trois grandes strates d'âges recensés. Cette tendance observée depuis quelques années ébranle fortement la théorie longtemps avancée du U Factor, à savoir que le bonheur s'exprimait plus fortement auprès des personnes plus jeunes et ce celles plus âgées alors qu'il s'avérait plus faible pour les personnes situées au milieu de l'échelle démographique. Le prochain graphique ainsi que le nombre de répondants très élevé (près de 100 000) ne laissent aucun doute.

IRB par pays selon l'âge

Est-ce un signe des temps et une indication de la façon dont les plus jeunes entrevoient l'avenir, mais le facteur optimisme (#12) s'avèrent davantage négatif auprès des 18-34 que des deux autres strates d'âge et ce, pour les trois régions sondées.

Trois facteurs fortement négatifs

Autre constat implacable et ce, pour les trois pays/régions sondés, la faiblesse généralisée de trois facteurs importants. La sérénité (#10), l'optimisme (#12) et l'altruisme (#16). Sans se livrer à des analyses sociologiques complexes, il est permis de penser que les climats et environnements sociopolitiques des dernières années (régional, national et mondial) ne prédisposent pas ou peu à l'épanouissement de ces trois facteurs.