Les caractéristiques qui contribuent le plus à faire d'une ville un endroit où il fait bon vivre

Suite à l'immense succès qu'a généré le dévoilement des deux premiers palmarès des villes les plus heureuses au Québec, l'IRB a voulu en connaître davantage sur les raisons qui font d'une ville un endroit où il fait bon vivre.

L'IRB a donc réalisé une enquête parallèle entre le 18 février et le 5 mars 2008 auprès de 1277 répondants (marge d'erreur de 2,7%) à travers le Québec et leur a demandé d'identifier, parmi les 10 caractéristiques qui leur étaient soumises, les trois qui, selon eux, contribuaient le plus à cette qualité de vie.

Résultats généraux

Le classement général de ces dix éléments est le suivant (le total des pourcentages est de 300, chaque répondant devant identifier 3 éléments parmi les 10 soumis) :

En termes de mentions

Les grandes lignes

• Ces résultats envoient un message clair sur la priorité des Québécois et sur l'importance qu'occupent les éléments directement reliés à la qualité de vie plutôt que ceux d'ordre davantage technique, financiers ou convenus.
• L'explosion de la pratique du vélo dans les dernières années et les campagnes incitant les gens à se prendre en main et à faire plus d'activités physiques se font nettement sentir dans les préoccupations des citoyens et ne sont certainement pas étrangères à la 1re position des parcs, espaces verts et pistes cyclables.
• Le climat de sécurité arrive en 2e position et fait ressortir l'importance de développer des relations harmonieuses dans la communauté et d'avoir un service de police adéquat, efficace et en mesure également de favoriser la prévention plutôt que toujours être en mode répression. Pour les villes à forte densité ethnique, cela signifie de tout mettre en œuvre pour que l'intégration et la cohabitation se fassent dans l'harmonie et la compréhension de l'autre.
• Les différents services, qu'ils s'agissent de ceux reliés à la santé, à l'éducation, et à tout ce qui touche l'expression des besoins réguliers et inévitables de la vie sont partie prenante de la qualité d'une ville et occupe ainsi le 3e rang.
• Une ville doit également développer et présenter une offre culturelle à la hauteur des exigences de sa population, ce volet occupant la 4e position de ce palmarès. La culture, peu importe la façon dont elle s'exprime, est un élément qui nous fait plonger dans un univers situé souvent à des milles de notre quotidien. La culture nous fait décrocher, rêver, espérer et réfléchir également.
• Ces résultats nous indiquent également qu'en tant que citoyens payeurs de taxes, ces derniers souhaitent obtenir, il va sans dire, de bons services de base, ce volet occupant le 5e rang. Toutefois, cet aspect fait partie intégrante de l'offre de services standard d'une ville et celle qui ne saurait assumer correctement ce besoin essentiel serait dans une bien mauvaise situation.
• Cette étude fait ressortir l'importance pour une ville d'offrir un éventail d'emplois à sa population et nul doute que cette caractéristique aurait figuré plus haute dans le classement si le sondage avait été réalisé dans les récents mois. Elle confirme également l'impact négatif du taux de chômage sur le niveau de bonheur d'une ville. L'analyse des résultats du palmarès 2009 des villes les plus heureuses en fait d'ailleurs une belle démonstration.
• Les loisirs et les sports demeureront toujours une partie intégrante de l'offre de service d'une ville, mais l'étude nous démontre les importances fluctuations à ce chapitre en fonction de la composition démographique d'une ville. Ainsi, pour les familles, cette caractéristique occupe le 4e rang.
• Un réseau de transport efficace représente un élément fondamental pour les villes possédant une population importante, mais beaucoup moins pour les plus petites municipalités. Il facilite la vie de ceux et celles qui ont à l'utiliser, mais n'exerce pas une influence déterminante dans l'appréciation globale de sa ville, sans doute parce que les utilisateurs des réseaux de transports ne constituent qu'une faible proportion de la population et, par conséquent, une faible proportion de répondants au sondage. L'automobile semble règner encore en roi et maître, ce qui explique la 8e position de cette caractéristique.
• Cette enquête nous indique également que les gens souhaitent évidemment une taxation la plus basse possible, mais cet aspect touche essentiellement leur porte-feuille à un moment précis dans l'année et n'intervient à peu près pas dans leurs activités quotidiennes ou leurs habitudes de vie. Les taxes demeurent un sujet délicat, surtout au niveau politique, car personne ne souhaite en payer trop, mais ce n'est pas un facteur déterminant dans la qualité de vie d'une municipalité, ce qui explique en bonne partie sa 9e position.
• Quant à l'offre commerciale, elle ne constitue, selon ces données, qu'une valeur ajoutée intéressante, mais peu influente dans l'appréciation globale de la qualité de vie d'une ville.