On efface tout et on recommence!

On efface tout et on recommence!

Seriez-vous prêt à recommencer votre vie, mais au prix d'effacer celle que vous vivez présentement?

Pas facile comme question, mais révélatrice. Imaginez! On efface tout et on recommence. Hum! Et bien 15% des Québécois le ferait et presque autant (13%) hésite et préfère s'abstenir de répondre à cette question. Trop dérangeante probablement.

Évidemment, l'IRB varie passablement selon que l'on accepterait ou non cette proposition purement hypothétique (66,60 vs 81,10), ce qui démontre une fois de plus la nécessité que la vie que l'on mène ne s'écarte pas trop de la vie que l'on rêve.

Il est intéressant de constater que l'argent n'a presque aucune influence sur cette décision. Les gens avec des revenus plus faibles n'étant pas beaucoup plus nombreux à souhaiter recommencer leur vie actuelle au prix de l'effacer que ceux avec des revenus plus élevés.

Millième preuve de la difficulté de vivre seul, les personnes qui sont dans cette situation constituent le groupe le plus nombreux à souhaiter recommencer leur vie au prix d'effacer celle qu'ils vivent présentement.

Aussi, les hommes sont plus nombreux que les femmes à souhaiter pareille magie. C'est probablement avec cette question que l'on comprend mieux pourquoi les femmes, systématiquement (35 enquêtes sur 35), s'évaluent légèrement plus heureuses que les hommes. Parce qu'elles sont plus satisfaites de leur vie, s'en accommodent plus facilement et semblent s'accomplir davantage.

Encore la scolarité

Mais, encore et encore, c'est avec le niveau de scolarité des répondants que l'on observe les plus grands écarts. Une preuve additionnelle que tout frein limitant l'accessibilité à des études supérieures représente une taxe à l'accomplissement des individus.

Ne souhaite pas recommencer leur vie au prix d'effacer celle actuelle en fonction de la scolarité