Le minimum pour vivre

Le minimum pour vivre!

Le minimum des uns devient souvent le maximum des autres.

La série Naufragé des villes sera rediffusée cet été sur RDI. Le premier épisode débutera lundi le 27 juin à 20 heures. Il en sera ainsi chaque lundi durant tout l'été. C'est une belle occasion de la revoir et surtout, pour ceux et celles qui l'ont manqué, de se tremper le bout du nez dans une réalité située souvent à des milles de la nôtre. Une série qui permet de mieux comprendre et de moins juger.

Alors, la grande question. Est-ce possible de vivre avec 592,08$ par mois, soit l'allocation de l'Aide sociale pour une personne apte au travail? Évidemment non, mais Pierre Côté, le fondateur de l'IRB et participant à la série a voulu savoir combien de gens pensaient être en mesure de vivre avec une telle somme. La réponse? Bien peu, 8 %. Et encore, on ne parle ici que d'intentions, d'hypothèses.

Évidemment, les plus jeunes (23 %) et les plus pauvres (29 %) de l'échantillon sont nettement plus nombreux à penser pouvoir le faire. C'est probablement la réalité de certains d'entre eux. Sans surprise, cette proportion chute à 2 % chez les personnes les plus âgées et les plus riches.

Quel est votre minimum?

Alors, quel est le montant minimum dont vous auriez besoin pour subvenir mensuellement à vos besoins primaires (logement, épicerie, transport, vêtements, chauffage, câble, téléphone, soins, etc.)?

Les résultats sont intéressants. Le montant moyen minimum se situe à 1 725 $ par mois. Trois fois plus que ce que reçoit le bénéficiaire de l'aide sociale. Y en a-t-il encore qui l'envie, ce bénéficiaire?

Seulement 11 % des répondants estiment entre 600 $ et 1 000 $ le montant minimum dont ils auraient besoin pour vivre et, étrangement, ce groupe est celui qui affiche l'IRB le plus élevé (79,10), deux points supérieurs à la moyenne. Pouvoir se contenter de peu, sûrement une bonne attitude pour apprécier ce qu'on a et s'en satisfaire.

Répartition des montants minimum par mois pour vivre


Alors que 50 % des répondants croient qu'ils seraient en mesure d'arriver avec 1600 $ et moins par mois, ils sont, à l'opposé, 18 % à évaluer qu'il leur faudrait 2500 $ et plus pour arriver. Cette dernière proportion grimpe de plus du double (46 %) pour les personnes qui affichent les plus hauts revenus. Sans surprise, le montant moyen mensuel requis varie de façon directement proportionnelle avec les revenus affichés par les répondants. Le graphique plus bas le démontre bien.

Comme quoi, l'argent et ce qu'il procure, on s'y fait, on s'y habitue. Au point sans doute de le percevoir comme un acquis, ou de se démerder pour maintenir le même style de vie. Même au prix d'immenses sacrifices sans doute. C'est bien connu et très humain également, mais il s'avère toujours difficile de perdre des acquis. Plus les revenus sont élevés, plus ces acquis sont nombreux et gourmands. Parfois, ils peuvent même étouffer.

Le montant moyen de 1725$ subit des fluctuations importantes selon le statut des répondants et non, les femmes ne sont guère plus gourmandes que les hommes, une petite différence de 35$ par mois séparant les besoins minimum des deux sexes.

Montant minimal par mois selon le statut familial

 

Montant minimal par mois selon le revenus des répondants