Des préjugés lourds de conséquences

Des préjugés lourds de conséquences!

Il faut parfois se demander qui endure qui?

En 2007, une enquête de l'IRB démontrait que plus du tiers de la population (35%) considérait que la majorité des gens sur l'aide sociale, les BS comme on les appelle, étaient des gens qui ne voulait pas travailler. WOW!

En novembre 2010, l'IRB demandait, toujours selon la perception des répondants, combien de prestataires de l'aide sociale  « profitent et abusent » du système. Les réponses sont à se jeter en bas d'un pont. Seulement 13% considèrent qu'ils sont moins de 10% à abuser du système alors que dans la réalité et selon les chiffres du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, cette proportion se situe à peine à 5%.

 En tant que société et au niveau de l'équité et de l'égalité, c'est une honte nationale de constater que 87% de la population sont dans l'erreur et juge selon des chiffres situés à des milles de la réalité. Et les gouvernements, qui connaissent ces chiffres, ne font évidemment pas grand chose pour modifier cette perception, car elle les arrange en quelque sorte. Bravo aussi à l'émission Les Bougons pour avoir bien alimenté le mythe. Bien plus facile de faire rire un peuple de ses travers un mardi soir par semaine que de s'en occuper.


Croyance des proportions d'assistés sociaux abuseurs du système


Imaginez, le quart de la population pensent que plus de 40% des assistés sociaux profitent et abusent du système. Comme si cette vie était intéressante, valorisante.

Et autre indice ou raison de l'importance d'avoir une société scolarisée et bien informée! Les fausses perceptions sont inversement proportionnelles au niveau de scolarité des répondants. Moins les répondants sont scolarisés, plus ils se gourent, plus leurs préjugés sont solidement ancrés et leur vision faussée. Et pendant ce temps, au lieu d'affirmer le caractère distinct de notre société en donnant l'ultime priorité à l'éducation  et en rendant les frais de scolarité les plus accessibles au Canada, nous agissons à l'inverse en les doublant afin de rejoindre la moyenne canadienne.

Perception selon le niveau de scolarité