Le Québec en mal de confiance!

Le Québec en mal de confiance!

Le Québec possède-t-il tout ce qu'il faut pour devenir l'une, sinon la meilleure société au monde? Voila la question qui était posée et pour laquelle moins de la moitié des répondants seulement (44%) se sont dit en accord alors que presque autant (39%) en doute et 16% n'y croient pas. Ces données sont bien tristes surtout lorsque l'on sait que la première condition pour accéder à ce titre est d'abord d'y croire.

Il va sans dire que le bonheur loge à l'enseigne de l'optimisme, car l'IRB de ceux qui croient que le Québec à tout ce qu'il faut pour devenir la meilleure société au monde est de 6 points supérieurs à celui des personnes qui n'y croient pas. Voilà donc une autre raison qui explique pourquoi l'optimisme figure au 11ème rang des 23 facteurs d'influence du bonheur.

Cet optimisme croît avec le niveau de scolarité et les personnes affichant les plus hauts revenus sont plus nombreux à partager cette affirmation (53%).

Seul signe encourageant dans toute cette enquête pour les souverainistes, ces derniers sont plus nombreux à penser que le Québec peut devenir cette société modèle.

Mais que nous manque-t-il?

Pourquoi doutons-nous de nos capacités à devenir des leaders mondiaux? J'ai beau regarder, je ne vois pas. Même les plus jeunes, toujours optimistes et pleins de confiance ne sont pas plus nombreux à penser que le Québec peut aspirer à ce titre. Ce résultat est en quelque sorte confirmés par les données issus de l'enquête sur la perception des peuples alors que les Québécois s'estiment être le peuple le moins déterminé entre eux, les Américains, les Canadiens et les Français.

La solution passe entre autre parle leadership. Même si l'émergence d'un leader charismatique, rassembleur et mobilisateur arrive en 10ème position des préoccupations des Québécois, il apparaît criant que ce manque de leadership affecte notre confiance, notre optimisme et notre capacité à nous mobiliser et nous dépasser.

Une société, c'est comme une équipe. Elle a besoin de leaders, mais aussi d'un capitaine qui saura montrer le chemin sans jamais bifurquer de sa route. Un capitaine qui inculquera des valeurs collectives qui seront partagées par l'ensemble et pour lesquelles bien peu de concessions ne seront tolérées.

Malheureusement, le contexte politique, social et médiatique ne se prête guère à l'émergence d'un tel leader. Quand bien même se pointerait-il, il y aurait toujours cette propension bien québécoise à faire mourir les projets dans l'œuf.