Les sept vices, un par un!

Les 7 vices, un par un!

Note : L'indice mentionné dans les articles est le résultat de l'évaluation que les répondants faisaient d'eux-mêmes par rapport à chacun des vices. Plus l'indice est élevé, plus cela signifie que le vice est présent chez les individus.

L'avarice

L'avarice est le vice que les gens ont le plus en horreur avec 24 % des mentions. Son indice général se situe à 4,73/10. Ce vice est légèrement plus urbain que rural. Il est aussi plus masculin (4,92/10) que féminin (4,55/10).

L'avarice décroît avec l'âge des répondants et varie avec la taille de la famille, les enfants uniques se montrant, de tous les groupes, les plus avaricieux avec un indice de 5,16/10. Ils sont suivis de près des gens affichant les revenus les plus élevés (80 000 $ et plus) avec un indice de 5,02/10. On dit souvent que les gens riches ne le sont pas pour rien. En voilà une autre preuve.

Le groupe qui s'évalue le moins avaricieux est, et de loin, celui composé des personnes monoparentales avec un indice qui n'est que de 3,86/10.

L'écart de l'IRB entre les personnes qui se disent fortement avaricieuse et pas du tout est de 15 points (63,70 vs 78,60) ce qui place l'avarice au 3e rang des vices quant à son impact négatif sur le bonheur des gens.

La colère

La colère suit de près l'avarice comme vice que les gens ont le plus en horreur (22 % des mentions). Son indice général est l'un des plus bas à 3,89/10. Par contre, l'impact de la colère sur l'IRB des gens est le plus grand (- 21 points), passant de 58,50 pour ceux qui se disent colériques à 79,60 pour ceux qui ne le sont pas du tout.

On retrouve les personnes les plus colériques chez celles pour qui le niveau de bonheur s'est détérioré dans la dernière année (indice de 4,34/10). Les femmes, contrairement à la croyance populaire, se disent plus colériques que les hommes et la strate d'âge 35-44 ans se démarquent avec un indice élevé de 4,28/10.

La paresse

Troisième pire vice (21 % des mentions), la paresse agit négativement sur le bonheur des gens, un écart de 6 points séparant l'IRB des personnes se disant paresseuses avec celles qui ne le sont pas (71,60 vs 77,40). Son indice général est de 4,41/10.

La paresse, ou son évaluation décroît avec l'âge, l'indice passant de 5,20 pour les 18-24 ans à seulement 3,64 pour les 55-54ans. Il est également inversement proportionnel à la taille de la famille d'où l'on provient, les enfants uniques affichant l'indice de paresse le plus élevé de tous les groupes observés (5,43/10).

À l'opposé, les personnes déclarant les plus hauts revenus affichent l'indice de paresse le plus bas (4,02/10). Comme quoi, le salaire et les revenus élevés ne viennent pas sans effort.


L'envie

Quatrième des pires vices avec 14 % des mentions, son indice général est de 3,87/10. Son impact sur le bonheur des gens est cependant énorme, 18 points séparant l'IRB des personnes s'estimant envieuses avec celui des personnes qui ne se considère aucunement comme telle (64,30 vs 82,40).

L'envie est un vice que l'on remarque davantage chez les personnes dont le niveau de bonheur s'est détérioré dans la dernière année (4,55/10), chez les personnes qui vivent seules (4,37/10) et ceux qui déclarent des faibles revenus (4,93/10). C'est également un vice qui décroît avec l'âge. Les femmes sont légèrement plus envieuses que les hommes et les locataires, nettement plus que les propriétaires.

L'orgueil

L'orgueil, selon les données de l'IRB, serait un vice léger et bénin. Il n'y a en effet qu'un écart de 1 point de l'IRB entre les personnes qui se disent orgueilleuses et celles qui ne le sont pas. Son indice général est le 2e plus élevé (4,73/10), ce qui dénote une certaine « popularité » de ce vice.

Les hommes davantage que les femmes (indice de 4.92/10 vs 4,55/10), les jeunes de 18-24 ans (5,13/10) les personnes vivant seul (5,12/10) et les personnes avec de faibles revenus (5,42/10) sont les groupes qui s'évaluent les plus orgueilleux.

La gourmandise

Que de savoureuses observations à faire sur ce vice qui, n'en déplaise à certains, constitue également une source de plaisir dont l'impact sur le bonheur est positif. Ainsi, les personnes qui font preuve de beaucoup de gourmandise affichent un IRB de 5 points plus élevé que ceux qui, à l'opposé, ne sombrent jamais dans ce vice (76,80 vs 71,12). Évidemment, la modération est plus profitable au bonheur, mais pour une des rares fois, l'excès l'est davantage que la tempérance.

Ce n'est d'ailleurs pas sans raison que l'indice général de la gourmandise est, et de loin, le plus élevé de tous (5,56/10), ce qui dénote bien que la gourmandise est davantage considérée comme « un péché mignon » sans gravité réelle plutôt qu'un vice à proscrire et éviter.

Pour ajouter à ce qui précède, mentionnons que l'indice de gourmandise est plus élevé chez les personnes dont le bonheur s'est amélioré dans la dernière année (5,77/10). Il décroît avec l'âge des répondants et, devinez, il est plus élevé chez la femme que chez l'homme (5,79/10, vs 5,33/10).

Les personnes monoparentales est le groupe qui affiche l'indice de gourmandise le plus bas (4,55/10), ce qui n'est pas sans démontrer les difficultés qu'elles éprouvent à joindre les deux bouts, la gourmandise constituant aussi et souvent un luxe que l'on ne peut pas toujours se payer.

La luxure

Très intéressantes les observations sur ce vice. D'abord, la luxure n'est pas considérée comme bien vilaine. Elle occupe le dernier rang pour les vices que l'on a le plus en horreur. Cependant, ceux et celles qui considèrent ce vice comme le pire de tous (ils ne sont pas nombreux, 2,8 %) affichent un IRB nettement inférieur (69,00) ce qui démontre l'inconfort et le malaise profond qu'éprouvent plusieurs à composer avec la luxure.

Pour appuyer ce qui précède, on remarque des variations importantes de l'indice de luxure qui se situe à4,57/10. Le plus grand écart si situe entre hommes et femmes. Il se situe à 5,31 pour les hommes, mais à seulement 3,86 pour les femmes. Ça y est, les grands débats hommes/femmes sont repartis. Et qu'est ce qu'il dit le dicton : « Les hommes donnent de l'amour pour avoir du sexe et les femmes du sexe pour avoir de l'amour ». Pas dénué de sens n'est ce pas?

On note également un écart important entre personnes vivant en milieu urbain et rural (4,74/10 vs 3,89/10) et un écart encore plus significatif entre les jeunes de 18-24 ans et les 45 ans et plus (5,17/10 vs 3,90).

Mai l'indice le plus élevé se situe sans contredit chez les personnes se déclarant homosexuelles avec un indice de luxure de 6,14.
Comme quoi, la luxure est jeune, urbaine, masculine . . .et homosexuelle.